Après l’équitation n’est pas un sport, la deuxième réflexion que les cavaliers entendent souvent c’est « tu fais de l’équitation, t’es riche toi ! ». Qui n’a jamais entendu cette phrase ? Pourquoi cette vision si élitiste de l’équitation ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre.
Pourquoi cette image élitiste ?
Il faut remonter assez loin pour comprendre cette représentation élitiste de l’équitation. Si le cheval a vécu longtemps au côté des hommes pour le transport, le travail ou la guerre, la motorisation l’a finalement relayé au second plan. Jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, la France possédait un régiment de cavalerie qui fut vite inefficace contre les chars d’assaut. On abandonna alors les régiments équestres, et une grosse partie des chevaux ont été alourdis pour la production de viande.
Mais pas tous. Les chevaux de l’armée ont été réformés de la guerre pour la compétition, à la base réservée aux militaires. Ce n’est qu’au milieu du XXème siècle que les premiers centres équestres voient le jour. Mais une fois encore, seuls les militaires et de riches notables ont les moyens de faire de l’équitation. Peu de structures, peu de chevaux, ce n’est pas facile d’ajuster les prix et les corps armés ont encore beaucoup la main sur ce monde à part. Les professeurs sont souvent des militaires, l’enseignement classique de l’équitation est toujours basée cette base stricte et exigeante de l’armée.
Il faut attendre les années 70 pour qu’apparaissent les chevaux de loisir, non plus destiné à la monte militaire, ainsi que la féminisation des centres pour que l’équitation commence à devenir un sport plus abordable.
Un sport de riche, vraiment ?
Selon les statistiques de Janvier 2015 des Haras Nationaux, l’équitation reste le troisième sport le plus pratiqué en France avec environ 700 000 licenciés. Depuis plusieurs années, le nombre de licenciés ne fait qu’augmenter. Entre 2001 et 2012, il y a eu une augmentation entre 4 et 8% par an. Pour un sport vu comme une activité de riche, le nombre de licenciés paraît donc incohérent. Si le cheval n’est réservé qu’à une élite, il n’y aurait pas autant de pratiquants et leur nombre de ne ferait pas qu’augmenter tous les ans.
Il a fort à parier que la vieille image du cavalier riche reste bien ancré dans les esprits des personnes. Pourtant, depuis quelques années, la FFE met en avant la possibilité de faire de l’équitation, et ce quel que soit le budget de la famille.
Cependant, il est vrai que lorsqu’un cavalier débute l’équitation, l’investissement de départ est assez important. Car l’équitation est le seul sport où en plus de s’équiper, il faut aussi équiper le cheval. Après les bottes, le pantalon et le casque, les cavaliers ont très vite l’envie d’investir dans des brosses, un licol, un tapis de selle… Au début pas besoin d’aller chercher les produits hors de prix, les entrées de gamme dans les magasins de sport suffisent amplement.
L’entretien de l’animal engendre en outre davantage de frais que dans les autres sports, ce qui entraîne bien souvent un tarif plus élevé de la part des centres équestres. Entretenir un jeu de ballons ou une cavalerie, cela n’est pas la même chose. Entre la litière, la nourriture et le matériel du cheval, les clubs ont beaucoup de frais pour permettre aux cavaliers de profiter de leur passion. Sans parler des salariés et des infrastructures bien sûr, charges plus ou moins conséquentes selon les structures et les sports.
Finalement, entre la cotisation annuelle au centre équestre, la licence et les cours (pouvant aller de moins de 10€ de l’heure à plus du triple, et même plus encore), pratiquer l’équitation peut donc représenter un certain budget. Afin de réduire les coûts tout en pratiquant dans les meilleures conditions, il est conseillé de faire le tour des écuries près de chez soi.
Alors l’équitation un sport de riche ? Oui et non. Il est toujours possible de trouver le matériel et l’encadrement qui correspondent à son budget, sans payer des sommes astronomiques. Toutefois, l’équitation reste tout de même un sport qui demande plus de frais par rapport à d’autres.
Amoureuse des chevaux depuis mon enfance, je suis devenue cavalière durant mon adolescence. Actuellement, propriétaire mon cheval, je cherche sans cesse à améliorer son quotidien et à toujours aller plus loin dans ma compréhension de l'animal. Quand je ne suis pas aux écuries, je suis assistante commerciale dans la grande distribution.
Poster un commentaire
Commentaires publiés
1 commentaire.
Sara, le 19/04/2023 à 10 h 29 min
C’est un sport de riches a partir d’un certain niveau.
Le bien-être des animaux devient une préoccupation sociétale. La loi ne reconnait plus les animaux comme des objets mais comme des êtres vivants et sensibles et l’on croise de plus en plus de personnes qui refusent de consommer de produit […]
Pour démarrer ou approfondir une relation authentique, il est tout d’abord essentiel d’avoir la volonté de le faire, la volonté d’évoluer vers du positif, ou de le renforcer. Nous pouvons parler de relation lorsqu’il y a déjà une communication entre l’homme […]
Aimez-vous les chevaux, ou l’équitation ? Voilà une question que trop peu de cavaliers osent se poser, mais qui pourtant met le doigt sur les motivations essentielles qui nourrissent notre passion. Cette question, au-delà de son aspect personnel, soulève une […]
Vous n'êtes plus qu'à quelques clics de recevoir votre carnet Cheval Partage. Vous pouvez reprendre votre commande là où vous en étiez rendu dès maintenant, ou bien laisser votre adresse e-mail ci-dessous pour l'enregistrer et la terminer plus tard :
Frais de port offerts à partir de 50€ d'achat Ignorer
Sara, le 19/04/2023 à 10 h 29 min
C’est un sport de riches a partir d’un certain niveau.