Lorsque les obstacles isolés ainsi que les sauts rapprochés ne vous poseront plus le moindre problème, vous serez amenés à franchir des combinaisons. En compétition notamment, vous rencontrerez au moins une combinaison par parcours (voire plus, selon la catégorie dans laquelle vous concourrez).
Comment déterminer le contrat de foulées au sein d’une combinaison ? Comment bien aborder une combinaison ? Comment réagir dans le cas d’une mauvaise entrée ? Faisons le point.
Qu’est-ce qu’une combinaison ?
Tout d’abord, voyons ce qu’est (et ce que n’est pas) une combinaison. Une combinaison est constituée d’au moins deux obstacles très rapprochés.
S’il y a deux obstacles on parle de double, et de triple s’il y en a trois. On peut également rencontrer des combinaisons avec un plus grand nombre d’obstacles, mais uniquement dans le cadre des lignes de gymnastiques à l’entraînement ; en effet, seuls les doubles et les triples sont autorisés en compétition.
La distance maximum entre chaque élément d’une combinaison est fixée à 11 mètres, soit 2 foulées pour un cheval.
Déterminer le contrat de foulées
Lors de votre reconnaissance de parcours, qu’il s’agisse d’un entraînement ou d’une compétition, prenez l’habitude de mesurer la distance dans les lignes et dans les combinaisons afin de savoir, en toute connaissance de cause, comment bien franchir les différents éléments.
Pour connaître le nombre de foulées entre deux éléments d’une combinaison, mesurez en mètres la distance qui sépare le pied (côté réception) du premier obstacle du pied (côté abord) du second.
Déduisez-en le nombre de foulées à effectuer en fonction de la taille de votre cheval et de l’amplitude de ses foulées :
Quelques repères pour les contrats de foulées
Cheval de taille moyenne, dans un galop de travail (300 mètres/minute)
1 foulée : 5.80 mètres à 6.70 mètres
2 foulées : 9.10 mètres à 10 mètres
Cheval de taille moyenne, dans un galop de compétition (350 à 400 mètres/minute)
1 foulée : 7.30 mètres à 7.60 mètres
2 foulées : 10.60 mètres à 11 mètres
Ces valeurs sont bien sûr des moyennes, à adapter en fonction de votre cheval.
Ainsi, si, lors d’une compétition, vous aviez mesuré une distance de 10.60 mètres entre les deux obstacles de la combinaison, vous devriez pouvoir faire deux foulées.
Mais attention à adapter cette donnée en fonction des indicateurs présentés ci-dessous :
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Nous l’avions vu dans l’article consacré aux abords des obstacles, on n’aborde pas de la même manière un vertical d’un oxer. Et cela se ressent sur les distances au sein d’une combinaison !
Un double de deux verticaux donnera l’impression d’une distance plus longue ;
Un double de deux oxers donnera l’impression d’une distance plus courte ;
Un double composé d’un oxer et d’un vertical ne devrait pas fausser votre calcul, l’oxer raccourcissant la distance et le vertical la rallongeant.
Aussi, si vous avez un cheval avec une petite action dans un double de 7.60 mètres composé de deux verticaux, il sera certainement plus judicieux de caser une deuxième foulée. Cela vous permettra d’éviter de prendre une longue et donc de sauter à plat, en particulier si le deuxième obstacle est un vertical.
Rajouter une foulée fait perdre un peu de temps, mais permet également de pouvoir tourner plus court à la réception : le temps perdu pourra ainsi être rattrapé dès la sortie.
Le visuel des obstacles et l’environnement
L’apparence des obstacles est également à prendre en compte, surtout si vous montez un cheval qui a tendance à être très regardant.
Si l’obstacle est particulièrement « impressionnant » (mur, palanque, décorations diverses, beaucoup de couleurs…), le cheval risque de se retenir dans son saut et la distance vous paraitra plus longue. A l’inverse, si l’obstacle est particulièrement allant, les distances vous paraitront plus courtes.
L’environnement joue également un rôle important : une combinaison en descente paraitra plus courte qu’une combinaison en montée, tout comme le sera une combinaison en direction de la sortie et/ou du paddock par rapport à une combinaison située face au public. Notez aussi la qualité du sol : si le terrain est lourd, il y a de fortes chances pour que la distance soit plus difficile à couvrir.
Pensez-y lors de votre reconnaissance… Et ne l’oubliez pas une fois en selle !
Pour bien franchir une combinaison, soignez l’abord !
Vous avez fini votre reconnaissance et savez exactement le nombre de foulées qu’il vous faudra faire et s’il s’agit d’un contrat plutôt long ou court ? Parfait ! Maintenant en selle, et en route pour la pratique !
On dit souvent que la qualité de franchissement d’une combinaison réside dans l’abord du premier obstacle : c’est tout à fait vrai. Selon la hauteur des obstacles, votre niveau et la qualité de dressage de votre cheval, rectifier une mauvaise entrée dans un double ou un triple peut s’avérer très compliqué. En effet, les obstacles étant très rapprochés vous n’aurez que peu de temps pour réagir.
Aussi, mieux vaut mettre toutes les chances de votre côté en apportant un soin tout particulier au premier élément. Le principe est simple :
Mieux vaut rentrer doucement dans une combinaison courte ;
Mieux vaut rentrer un peu plus fort dans une combinaison longue.
Pourquoi ? Tout simplement parce que cela conditionnera l’endroit de votre réception : plus vous rentrerez fort et plus votre cheval sera éloigné du pied du premier élément, la distance en sera d’autant plus raccourcie. A contrario, plus vous rentrerez doucement et plus vous serez proche du premier élément, la distance à couvrir sera alors plus courte. Logique !
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J’ai mal pris mon abord, que faire pour rectifier le tir ?
Place trop longue
Vous aviez mal calculé la distance ou bien votre cheval est rentré un peu timidement dans la combinaison : vous vous rendez alors compte que vous allez être très loin du second élément.
Si vous ne réagissez votre cheval va, dans le meilleur des cas, faire une longue sur le second obstacle. Il va alors creuser son dos (ce qui est très désagréable, voire même douloureux, pour lui), sauter à plat et aura du mal à couvrir la largeur (s’il s’agit d’un oxer) ou la hauteur (s’il s’agit d’un vertical). Vous risquerez alors de faire une faute des postérieurs.
Deux options s’offrent à vous :
S’il ne vous manque pas grand chose et que votre cheval en a les moyens, allongez la foulée de votre équidé de manière à couvrir plus de distance que prévu, et dirigez-vous sur le deuxième obstacle sur des foulées croissantes ;
Si la distance est vraiment trop longue pour pouvoir simplement allonger la foulée, ou que votre équidé n’a pas les moyens de le faire (qu’il s’agisse de son physique ou de la qualité de son dressage), faites plutôt le choix d’ajouter une foulée. Reprenez-le fort dès la réception et présentez-vous sur le second obstacle sur des foulées décroissantes.
Place trop courte
Vous aviez mal jaugé la distance ou bien votre cheval vous a pris la main et est rentré trop fort dans la combinaison : vous vous rendez compte que vous allez être trop près du second élément.
Si vous ne réagissez pas, le cheval va devoir se vriller pour franchir l’obstacle et risque de faire une faute des antérieurs. Il peut aussi tout simplement choisir de piler.
Là encore, deux options s’offrent à vous :
Casez une foulée supplémentaire en partant sur des foulées décroissantes si vous en avez la possibilité, tout en veillant à garder suffisamment d’impulsion et à ce que votre cheval ne passe pas derrière votre jambe. Pensez à relancer votre cheval à la sortie de la combinaison pour le remettre dans un bon rythme de galop ;
Sollicitez votre équidé en partant sur des foulées croissantes pour couvrir plus de terrain. Attention toutefois à garder le cheval en équilibre, au risque de faire un strike avec les barres suite à un galop un peu plat.
Qu’il s’agisse de simples cavalettis ou d’obstacles particulièrement imposants, les combinaisons ne doivent jamais être négligées. Elles permettent de gymnastiquer le cheval et d’affuter la vision du cavalier tout en améliorant la réactivité du couple.
Aussi, n’hésitez pas à incorporer régulièrement des combinaisons et des lignes durant vos séances d’entraînement. Et ce, que vous sortiez ou non en compétition !
Cavalière depuis toujours, je suis l'heureuse propriétaire de 2 juments exceptionnelles : Joye et Heaven ! En parallèle à Cheval Partage, je travaille en tant que rédactrice et conceptrice de sites Internet freelance.
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