[FILM] En équilibre
Sorti en 2015, En Équilibre est un film français réalisé par Denis Dercourt, ayant comme toile de fond la cascade équestre, la perte de sa passion et de sa raison de vivre. C’est un film très émouvant que l’on vous […]
J’ai découvert l’équithérapie, la thérapie grâce au cheval, avec les romans autobiographiques de Rupert Isaacson. Ils retracent son parcours de découverte de cette méthode.
J’ai apprécié découvrir son histoire car étant cavalière depuis de nombreuses années, j’ai pu vivre et assister à des choses que je ne comprenais pas. J’ai notamment pu voir un poney turbulent et irrespectueux devenir attentionné avec une jeune fille souffrant d’un handicap.
Les romans de Rupert m’ont permis de réfléchir sur ce lien invisible entre les humains et les chevaux.
Rupert Isaacson est né au Royaume-Uni en 1967. Ses parents sont originaires d’Afrique.
Il a été journaliste pour de grandes revues telles que The Daily Mail ou encore The National Geographic.
Il vit aujourd’hui aux États-Unis où il a évolué auprès de chevaux en tant que dresseur.
Rupert est donc l’auteur de deux romans autobiographiques :
Dans ses romans, Rupert Isaacson exprime son vécu concernant la maladie de son fils, diagnostiqué autiste sévère. Il raconte comment il est parvenu à communiquer avec lui. Son passé de dresseur de chevaux lui donnera l’idée d’utiliser cet animal pour aider son fils. L’équithérapie entrera évidemment en jeu !
« L’Enfant cheval » est donc un livre autobiographique (adapté en film). Rupert le décrit lui-même comme « La quête d’un père aux confins du monde pour guérir son fils autiste ».
Le fils de Rupert, Rowan, est un enfant diagnostiqué autiste sévère. Il ne se laisse pas toucher, ne supporte pas les câlins ou autres marques d’affection et ne sait pas se sociabiliser. Mais Rupert perçoit que Rowan possède un lien fort avec les animaux.
En effet, lors d’une « fugue », il retrouve son fils sous Betsy, la jument du voisin. Le jeune garçon semble apaisé avec elle. Il lui parle de tout et elle fait extrêmement attention à lui. C’est sa première vraie communication avec le monde.
Betsy entraîne d’autres comportements positifs chez Rowan : il devient attentif aux paroles de son père et donne son premier ordre verbal, ce qui bouleverse agréablement Rupert. Ces évènements deviennent le déclencheur de diverses tentatives pour communiquer avec son fils.
L’une d’entre elles amène Rupert à organiser un voyage en Mongolie, terre de cheval. Il espère obtenir la guérison de son fils, tout en étanchant sa soif de voyage.
Au cours du voyage, Rowan évolue : il se fait un ami qui semble le comprendre, il devient propre et ses crises sont de moins en moins violentes. Le côtoiement de la nature avec ses nombreux animaux (chevaux, chèvres, rennes …) semble favorable au jeune garçon.
Ce voyage en Mongolie permet également à Rupert de trouver sa voie : il monte le centre New Trails Farm. Ce centre est ce qui se rapproche le plus de nos fermes pédagogiques, mais axé sur les chevaux.
D’abord pensé pour Rowan, il devient une alternative à l’école pour d’autres enfants. Rupert leur inculque, entre autres, des notions de sciences naturelles, notamment lors de balades en forêt sur Betsy.
Serait-ce les prémisses d’une méthode d’équithérapie ?
Au fil des conversations avec des personnes de son entourage, Rupert s’imprègne de leurs vécus pour améliorer le centre. Ainsi ses méthodes peuvent bénéficier à des enfants possédant divers handicaps. Sa méthode d’équithérapie est née !
Rowan continue de progresser. Il se fait de nouveaux amis, monte Betsy seul et prend ses responsabilités en s’occupant des différents animaux du centre. Mais malgré ses facettes positives, les évolutions ne sont pas stables : Rowan régresse régulièrement.
Rupert se promet alors de trouver des solutions plus durables pour aider son fils.
L’histoire se poursuit dans le second roman de l’auteur, intitulé « L’enfant et le cheval de vent » :
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« L’enfant et le cheval de vent » paru en 2016, est la suite de « L’enfant cheval ». Il s’agit donc toujours d’un roman autobiographique de Rupert Isaacson.
Le séjour en Mongolie a fait beaucoup de bien à Rowan. Pourtant, Rupert sent qu’il peut aider davantage son fils. Il décide alors d’emmener sa famille en Afrique, sur les terres de ses ancêtres.
Ce nouveau voyage est un grand succès. Les évolutions précédemment vues reviennent. Et grande nouveauté, Rowan se lie même d’amitié avec des adultes !
Rupert découvre de nouvelles méthodes « d’équithérapie » auprès de villages traditionnels. Il y rencontre des adultes autistes parvenant à tirer parti de leur trouble au contact des chevaux.
À leur retour, Rupert met en place une méthode qu’il nomme Horse Boy. Elle reprend l’ensemble des approches qu’il a utilisé avec Rowan. Et notamment le fait d’être dehors, avec les animaux. Les familles accompagnent désormais leurs enfants en balade montée. Elles peuvent ainsi profiter de leur apaisement pour leur inculquer diverses notions.
Dans l’optique de renforcer ce calme, Rupert apprend à ses chevaux des figures de dressage : rassemblé, passage et pesade. Ces figures rebondies rencontrent un grand succès auprès des enfants. Ils sont rassurés, et même parfois euphoriques.
J’ai aimé ces livres car ils retracent avec légèreté le parcours rempli d’embûches de Rowan et de son père.
Chaque roman contient quelques photographies des aventures. Cela le démarque des autres autobiographies car on peut réellement mettre des images sur les moments importants de la vie de Rowan. On le voit par exemple apaisé sur le dos de cette douce Betsy.
Évidemment, tout n’est pas rose. Rupert exprime les phases d’échecs et d’incompréhensions : plusieurs fois, il a craqué et hurlé sur son fils. Mais il parle de ces moments avec sincérité, ce qui ne les rend pas violents. J’arrive à le comprendre, et je me demande même où il a trouvé la force de rester debout face à tout cela.
Au fil des deux tomes, j’ai apprécié découvrir autant l’évolution de Rowan que celle de Rupert.
En effet, au début du premier tome, il s’agit d’un père « banal » qui ne comprend pas son fils. Puis, avec le diagnostic d’autisme, il comprend rapidement que les méthodes traditionnelles pour élever un enfant ne lui serviront à rien. Il observe alors Rowan et cherche des solutions sur mesure.
Durant le second tome, on découvre le dévouement total de Rupert pour son fils. Il crée de toutes pièces le centre New Trails Farm où son fils pourra évoluer en toute tranquillité, à son rythme.
J’aime qu’en fin de compte Rupert ne veuille pas « guérir » son fils. Il essaie seulement de comprendre son cerveau hors normes afin de trouver des solutions pour qu’il puisse s’intégrer dans la société. Et que dans cette optique, il explore les méthodes d’équithérapie. Il n’hésite d’ailleurs pas à se les approprier pour les faire évoluer au fil des besoins.
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Pour les cinéphiles, le premier tome « L’enfant cheval » a été adapté en film par Rupert Isaacson lui-même, et réalisé par Michel Orion Scott.
Ce film documentaire est sorti en 2009. Il porte le nom « The Horse Boy » pour rappeler le titre du livre américain. Durant 93 minutes, on découvre le quotidien et l’aventure mongole de Rowan.
J’ai apprécié percevoir avec plus de force les émotions de Rowan, ce qui manque un peu dans le livre. On perçoit notamment sa détresse lors des changements dans son quotidien, mais également son épanouissement auprès des chevaux. Le lien unissant la nature à Rowan est plus facile à comprendre.
Seul bémol pour les non-bilingues : il n’a pas été traduit. Rassurez-vous, toutefois, des sous-titres en français sont disponibles.
Je vous conseille de lire les livres en premier, puis de regarder le film. Vous aurez ainsi plusieurs « points de vue » sur l’histoire Rowan et Rupert.
Comme nous avons pu le voir avec la méthode Horse Boy, la proximité avec les chevaux, ainsi que leur balancier, semblent bénéfiques pour le corps et l’esprit.
L’équithérapie se base sur ces 2 axes de travail. En effet, elle est utilisée principalement pour les pathologies psychiques et corporelles, tels que :
Chaque séance étant personnalisée selon les besoins du patient, l’équithérapie peut s’adapter à de nombreuses pathologies.
Après avoir lu les livres de Rupert Isaacson, j’ai eu envie de faire plus attention aux sensations que me procurent les chevaux :
Je pense que l’équitation « classique » nous rapproche des objectifs principaux de l’équithérapie.
Sans vraiment nous en apercevoir, et comme pour Rowan, les mouvements des chevaux nous apaisent. De plus, le cheval est un animal sensible. Il nous oblige à nous contrôler et à nous détendre pour permettre la communication. Et surtout, il ne nous juge pas.
Enfin, l’équitation est un sport très complet. Beaucoup de nos muscles sont sollicités pour tenir en selle. Par exemple, il nous faut des abdominaux et un dos musclé pour avoir une belle posture ; un bassin décontracté permettra également de communiquer avec notre monture. L’équitation permet d’être tonique ET souple.
Et vous, connaissiez-vous l’équithérapie ou Rupert Isaacson ? Si vous ne connaissiez pas, qu’en dites-vous ?! Racontez-moi tout 🙂
4 commentaires.
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Kiiwah, le 20/04/2020 à 13 h 47 min
Coucou, top cet article !
J’ai commandé le 1er roman, je te donnerai des nouvelles ! 😀
Bisous
kawelo, le 20/04/2020 à 14 h 55 min
Super, j’en suis ravie ! Hâte de lire ton retour 🙂
Romain C, le 20/04/2020 à 15 h 06 min
Superbe article ! Très bien fait avec de bonne recommandations, notamment sur le film, qui permet d’avoir un autre support que les livres.
En espérant pouvoir en lire bientôt d’autre !
Kaa, le 21/04/2020 à 15 h 03 min
Ton article me rassure !
J’ai un peu tiqué en voyant la couverture du livre… Effectivement, l’autisme ne se guérit pas et n’a de toute façon pas vocation à être guéri. C’est une différence et pas une maladie. L’important c’est d’accompagner les personnes autistes pour qu’elles se sentent bien, à leur manière. Pas de les formater pour qu’elles correspondent à la norme (ce qu’on retrouve malheureusement encore dans beaucoup trop de témoignages de parents…)
Bref, si ce n’est pas l’angle du livre, je passerai peut-être outre la couverture maladroite !