Après avoir passé les deux mois d’été en Mongolie, au plus près des éleveurs de chevaux locaux, j’ai décidé de vous raconter un peu ce que j’ai vu et vous faire voyager un peu au pays du cheval.
Le pays : au coeur de l’Asie
Un petit point localisation histoire de vous situer davantage le pays. Nous sommes donc dans un immense pays de plus de 1 500 000 km² (soit 2,5 fois la France quand même) avec des steppes à perte de vue, des paysages à la fois de montagne, de prairie, de lac, et de déserts, et une population très peu dense.
La population y est encore, pour la plupart, nomade : ils se déplacent 4 fois par an, à chaque changement de saison, et emmènent avec eux leur yourte, et bien évidemment leur bétail.
Bien qu’en ville on ressente fortement l’influence de la culture chinoise et coréenne, dans les campagnes, les mongols ont bien leur propre culture.
Si la Mongolie est pour moi Le pays du cheval, c’est bien parce que le cheval est ici chez lui, et partout ! Impossible de faire 10km sans croiser des chevaux qui broutent tranquillement au bord de la route. Alors attardons nous un peu sur le cheval mongol …
Description du cheval mongol
Carte d’identité
Les chevaux mongols sont des petits chevaux d’1m30 à 1m50 pour les plus grands. On distingue deux morphologies différentes : les chevaux d’élevage, petits, pas très bien conformés, et les chevaux de course, qui correspondent plus ou moins à nos pur-sangs, plus grands, très fins.
Pas une robe n’échappe aux chevaux mongols : bai, alezan, isabelle, pie, appaloosa, grullo, … on trouve absolument de tout !
La plupart des chevaux mongols possèdent également 4 à 5 allures : en plus des 3 allures naturelles classiques, ils amblent et töltent.
Ce sont des petits chevaux agiles, vifs et rapides, et d’un tempérament plutôt calme (bien que les éleveurs locaux les considèrent souvent comme « dangereux » et « très énervés »).
Les chevaux mongols vivent en totale liberté, hormis quelques périodes où ils sont attachés, et en troupeau constitués souvent d’un étalon et de 20 juments.
Son utilisation
En Mongolie, avant d’être une compagnie, le cheval est un outil de travail. Ils sont avant tout élevés pour leur lait et leur viande.
Les juments vivent à l’année avec l’étalon et poulinent donc une fois par an. Pendant la période des poulinages, d’avril à août, elles sont ramenées près des yourtes. Lorsque que le poulain a quelques semaines, il est attaché avec les autres, afin que la jument ne s’éloigne pas. Toutes les 2 à 3h, les éleveurs le détachent, l’emmènent téter, et en profitent pour traire la jument.
Ils fabriquent, avec le lait de jument, de l’airag, une boisson traditionnelle à base de lait de jument fermenté dans un sac de cuir.
Parmi leurs chevaux, 1 à 4 sont sélectionnés et seront leur cheval de monte. Il est le plus souvent attaché près de la yourte. Les éleveurs l’utilisent avant tout pour aller chercher les bêtes dans la steppe ou la montagne, et pour se déplacer d’un endroit à un autre.
Certains éleveurs élèvent également des chevaux pour la course. Ils sont alors souvent mis dans des enclos ou attachés, et entraînés dans les steppes pour les courses. Les courses ressemblent davantage à de l’endurance qu’à une course de galop, les circuits sont en effet généralement d’une vingtaine de kilomètres, à parcourir le plus rapidement possible
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Durant l’été, un peu partout dans le pays se déroule le festival du Naadam. Durant ce grand festival traditionnel, les mongols s’affrontent dans 3 épreuves : la lutte, le tir à l’arc, et la course de chevaux. Le plus grand festival est celui d’Oulan Bator, début juillet, mais d’autres villes organisent leur propre Naadam plus tard dans l’été.
Pour les éleveurs de chevaux de course, la course du Naadam est donc l’événement de l’année. Tous les éleveurs se retrouvent pendant 5 jours sur un terrain afin de faire concourir leurs chevaux. Différentes catégories sont créées selon l’âge des chevaux, les plus jeunes pouvant avoir seulement 2 ans.
Grosse particularité : au Naadam, la course est effectuée uniquement par des enfants de 10 à 12 ans ! Les parcours sont en général de 20 à 40 kilomètres, et tout est autorisé : avec ou sans selle, avec ou sans filet, avec ou sans bombe…
Le but bien entendu d’arriver le premier, et surtout sans encombre, car il n’est pas rare de voir un cheval franchir la ligne sans son cavalier
Gagner la course du Naadam est un vrai prestige, à la fois pour l’éleveur, et pour le cavalier!
Vétérinaire de métier, j'adore décrypter et expliquer les maladies du cheval et ses conséquences, et partager les astuces pour entretenir au mieux son cheval.
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