On a parlé il y a quelques temps de la PSSM, pour vous expliquer un peu ce que c’était et pourquoi on en parlait autant. Aujourd’hui, revenons dessus pour exposer un peu plus les signes cliniques de la maladie, et comment la gérer lorsqu’elle est déclarée.
Rappel rapide
Nous avions déjà parlé de la PSSM dans un précédent article, mais rappelons tout de même rapidement ce que c’est.
La PSSM (Polysaccharide Storrage Myopathy) ou Myopathie à Stockage de Polysaccharides est une maladie génétique causée par un excès de stockage de glycogène dans le muscle.
Les chevaux atteints de cette maladie ont une mutation induisant une production accrue de l’enzyme responsable de la transformation du glucose en glycogène.
Ce stockage excessif provoque une déficit de glucose utilisable rapidement lors d’un effort, et un stock plus important de glycogène dans les cellules.
Signes cliniques de la PSSM
La PSSM est une maladie avant tout musculaire, elle provoque comme son nom l’indique des myopathies. Il est possible que certains chevaux atteints de PSSM ne développe jamais la maladie.
Rhabdomyolyses à l’effort
Aussi appelées « myosites » ou « coups de sang », les rhabdomyolyses à l’effort sont le syndrome principal des chevaux atteints de PSSM. C’est une ensemble de signes cliniques qui caractérisent cette affection.
Le mécanisme reste toutefois assez complexe. Au début de l’effort, les cellules vont utiliser le glucose disponible dans le sang. Puis pour fonctionner lors de l’exercice prolongé, les cellules musculaires ont besoin de l’oxygène afin de déstocker le glycogène pour l’utiliser comme substrat pour créer de l’énergie. En premier lieu, cet oxygène est apporté par le flux sanguin. Le muscle fonctionne alors en aréobiose. Ce fonctionnement se retrouve particulièrement lors d’exercices long et lents.
Lorsque l’exercice est plus intense et court (un sprint par exemple), le flux sanguin n’est pas suffisant pour permettre le déstockage du glycogène, et le muscle va donc fonctionner en anaérobiose : le processus de destockage du glycogène se fait par fermentation.
Le problème du fonctionnement en anaérobiose, c’est qu’il produit notamment des acides, et de la chaleur, qui vont détruire petit à petit les cellules musculaires. Plus on insiste sur l’exercice en anaériobose, plus on risque de détruire le muscle.
Chez les chevaux atteints de PSSM, on a encore davantage de glycogène à déstocker, et moins de glucose disponible très rapidement et ils sont donc plus enclin à subir un fonctionnement en anaérobiose et donc une rhabdomyolyse.
Symptômes de rhabdomyolyse
La rhabdomyolyse se traduit donc par un dysfonctionnement voire une mort des cellules musculaires :
A l’analyse sanguine, les rhabdomyolyse se caractérisent par une augmentation massive des créatines-kinases, ainsi que la présence de myoglobine. La myoglobine est également présente dans les urines, d’où leur coloration rouge-brun.
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La principale chose à savoir avec les chevaux atteints de PSSM, c’est que leur défaut de fonctionnement musculaire est important à prendre en compte dans leur quotidien. Il faudra impérativement veiller à doser l’effort, commencer doucement et surtout ne pas insister lorsque l’exercice devient trop intense.
L’adaptation de l’alimentation est également un point important, elle va permettre de limiter la maladie en limitant le stockage du glycogène. Chez les chevaux atteints de PSSM, on préférera donc un apport énergétique à base de lipide et moins à base de glucides.
Les rhabdomyolyses sont des urgences vétérinaires. Il est conseillé d’appeler votre vétérinaire le plus rapidement possible.
En attendant celui-ci, surtout ne déplacez pas votre cheval, (même si vous êtes en balade par exemple) mettez-le au repos, au calme, en évitant de trop le stimuler. Vous pouvez éventuellement lui mettre une couverture (ou sous un solarium si vous avez) pour chauffer et détendre les muscles.
Vétérinaire de métier, j'adore décrypter et expliquer les maladies du cheval et ses conséquences, et partager les astuces pour entretenir au mieux son cheval.
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