Cavalier débutant Comment choisir son centre équestre ?

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Commentaires publiés

2 commentaires.

• Justine, le 30/07/2017 à 20 h 37 min

  Je dois l’admettre, mon manque de moyens, qu’ils soient financiers ou de déplacements ne m’ont pas vraiment donné la chance de  » choisir  » un club qui me correspondait. J’étais plutôt aussi idiote à l’époque, j’ai aussi foncé tête baissée dans le club dans lequel une personne de mon collège allait (je dois préciser que je n’avez pas Internet non plus à cette  » époque  » haha ! Bref). J’avais déjà visité avec cette personne 1 ou 2 fois, les boxes étaient crasseux (quand je dis crasseux, comptait au moins une semaine de crottin), la plupart des équipements étaient délabrés (le coupe-vent du manège était arraché (c’était un manège sur 3 murs), le cuir des bridons ressemblait à une matière en jean que ce soit à la vue ou au touché), et puis les poneys et les chevaux n’avaient pas vraiment l’air d’être épanoui (la plupart resté fesses face aux cavaliers dans leur boxe). Cependant, cette personne m’a venté à quel point on s’y amusait dans ce club, que les équidés étaient super, que c’était super convivial niveau ambiance. J’avais donc supplié mes parents de m’y inscrire (non sans sacrifices (sachant que je n’avais jamais fais de cheval et donc je n’avait rien du tout pour monter)). Après m’y être inscrite, j’ai pris 2-3 leçons pour apprendre à me mettre en selle et dire de ne pas être  » largué « . Durant ce stage, j’étais super contente de celui-ci, le moniteur était super sympa, il m’a donné les techniques de base (avancer, reculer, tourner, la position idéale de mon assiette et même un petit saut de 50cm) et plusieurs cavaliers m’avaient aidés et appris à préparer le cheval que je montais (je précise que c’était des cours particuliers). Quand la rentrée est arrivée, j’étais excité à l’idée d’enfin commencer (à 15 ans). Le 1er cours (avec une autre monitrice) était composé de jeux afin d’initier les élèves au contrôle de leur vitesse, leur aides, leur adresse, etc. J’étais avec plutôt des cavaliers (entre débutant et galop 1-2) de 10-12 ans, je n’ai pas vraiment parlé avec (je suis plutôt sociable mais bon). Les cours s’enchaînent et c’est toujours la même chose, du dressage et de l’obstacle. J’ai toujours adoré regarder des cavaliers et leurs montures sauter et quand j’ai sauté une, deux, trois (etc) fois, j’ai toujours adoré, seulement, le centre équestre était plutôt chemin compétition et il fallait toujours réaliser tout à la perfection (même si le niveau du cavalier et/ou de la monture n’était pas au point), à chaque fois qu’on faisait une erreurs on se faisait crier dessus (que ce soit l’obstacle dérobé, la vitesse à laquelle on allait (attention je parle de vitesse, pas d’allure, cet-à-dire que si la monitrice trouvé que le galop n’était pas assez rapide, le cheval avait le droit à un bon coups de cravache de sa part). Et puis au bout d’un an et demi là-bas j’en ai eu assez. Tout le monde jugé tout le monde (enfin, plutôt la majorité). Je ne me sentais plus capable de rester (je stagner juste pour essayer de progresser), et puis 2-3 mois avant la fin de cours, j’ai chuté d’un cheval plutôt dangereux qui sans aucun doute ne convenait pas au débutants et ni pour le saut d’obstacle (je me souvient j’avais fait un salto dans les airs). J’en ai fait des chutes (bon en fait, comme je l’avais expliqué sur le matériel presque hors d’usage, je suis tombé 3 fois parce que les étrivières se sont cassées (dans le même cours) et puis une fois, là c’étais de ma faute je l’avoue, je ne m’étais pas bien  » accroché ») et je n’ai jamais vraiment eu peur de tomber. Cependant, après ce cours, j’ai dit à ma monitrice que je ne voulait plus monter ce cheval (je n’avais pas peur de sauter avec un autre cheval mais pas celui-là), et puis comme elle n’a pas aimé ma  » remarque  » (comme toute celle qui lui ont été faites), elle m’a dit qu’elle me mettrai pour le reste de l’année ce cheval. Je suis donc parti sans rien dire (j’aime bien parce qu’au moment des réinscriptions, ils n’ont eu aucune gêne pour m’appeler en disant que je n’avais pas encore réglé la nouvelle inscription…). Dans ce club j’avais vraiment l’impression de me renfermer de plus en plus et de me bloquer à cheval à chaque cri. Ce n’était plus une passion mais une oppression. J’ai ensuite eu une belle chance de continuer à monter grâce à une propriétaire qui m’a gentiment laissé  » travailler  » son cheval (un entier PRE croisé appaloosa plutôt chaud mais calme à la fois, il avait ses  » mood swings  » mais il était gérable) en échange d’une participation financière (je payais beaucoup moins cher avec plus de temps passé avec lui). Je dois d’ailleurs dire que je sens que j’ai plus appris en 6 mois de temps avec ce cheval qu’en un an et demi de temps en centre équestre. Par ailleurs, j’ai laissé tombé aussi cette demi-pension car pareil, tout le monde se jugé dans l’écurie (à part la propriétaire super sympa et qui se fichait de mon niveau (elle voulait avant tout que son cheval soit entre de bonnes mains (aka bien soigné et bichonné)) et j’ai déjà eu le coups que des proprios ouvrent le boxe du cheval ou ouvre la clôture, ou bien la carrière quand je le montais, j’ai eu aussi les affaires cachées, etc… Ils se comportaient de manière dangereuse à l’égard des autres personnes ainsi que des chevaux. Quand je suis parti, la propriétaire du cheval m’a dit que j’étais la seule qui s’étais vraiment bien  » occupé  » de son cheval, elle m’a dit qu’elle admirait ma vision du monde de l’équitation : qu’il s’agissait pas seulement de monter dessus et de partir mais de passer du temps avec la monture que ce soit au moment du pansage, des bisous, des câlins, des caresses ou au moment de faire son boxe (j’étais la seule dp à le faire (on était 3) ou bien de le doucher au lieu de le monter quand la canicule était de retour, etc. Mais pareil, je n’ai pas eu le courage de rester dans un environnement ou je ne me sentais pas en sécurité. Aujourd’hui encore, j’ai toujours cette envie de continuer mais j’ai plutôt cette peur que cette mésaventure continue. Je recherche avant tout à me faire plaisir à cheval et à le rendre épanoui et heureux aussi ce cheval, je ne veux pas me sentir obligé à faire quelque chose, c’est comme ça qu’on le fait mal et qu’on peut se faire mal aussi. Enfin bref, c’est plutôt un long témoignage (que je n’ai d’ailleurs raconté à personne), mais je me suis qu’avec le votre, il serait d’autant plus utile.

  Vous souhaitant une agréable journée,

  Justine

• kawelo, le 01/08/2017 à 19 h 46 min

  Bonsoir ! Témoignage très touchant, merci beaucoup d’avoir partagé tout cela avec nous 🙂
  Malheureusement dans le milieu de l’équitation (comme dans tous les milieux d’ailleurs), il y a de tout. Les clubs qui font ça pour le fric et ceux qui sont réellement passionnés. Les cavaliers qui aiment l’équitation avant tout, et ceux qui aiment d’abord le cheval. Difficile de trouver sa place parfois ! L’important c’est de toujours s’écouter soi-même. Ecouter les autres oui bien sûr, mais toujours se demander si au fond de soit ça va avec notre propre façon de voir les choses. C’est seulement en restant lucide et honnête envers soi-même que l’on peut s’épanouir, que ce soit à pied ou à cheval. Le cheval, d’ailleurs, vous en remerciera.
  Je vous souhaite de retrouver une DP ou une écurie dans laquelle vous vous épanouirez, croyez-moi ça existe ! 🙂