L’uvéite est une maladie assez courante pour l’équidé. Malheureusement, si elle n’est pas soignée à temps, elle peut également entraîner la perte de la vision pour l’œil affecté.
Qu’est-ce que l’uvéite ?
Médicalement parlant, l’uvéite est une inflammation de l’uvée, c’est-à-dire de la partie vasculaire de l’œil : l’iris, les corps ciliaires et la choroïde.
Les origines de de l’uvéite sont variées. Elle peut être associée à une plaie oculaire, à des symptômes d’une maladie systémique (inflammation attaquant l’ensemble de l’organisme) mais parfois, elle se déclare sans raisons apparentes. Dans ce cas, elle porte le nom « d’uvéite isolée ». Il est aujourd’hui admis que cette dernière résulte d’une réaction dysimmunitaire (c’est-à-dire d’une réaction provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire).
Récemment, il a été démontré qu’une ancienne infection par la leptospirose (une maladie transmissible par l’eau et par voie transcutanée) est la cause majeure d’une uvéite récidivante. Une étude menée en Allemagne a ainsi pu mettre en évidence des anticorps anti-leptospiroses, présents chez les équidés atteints d’uvéite. Il a ainsi été démontré que les protéines du leptospira et celles présentes dans la cornée et le cristallin ont une ressemble antigénique (petite molécule reconnue par le système immunitaire permettant de déclencher la réponse immunitaire).
Face à cette découverte, il est facilement imaginable qu’une réponse immunitaire contre la leptospirose entraîne une réaction contre l’œil lui-même. En d’autres mots, lorsqu’un cheval est atteint de leptospirose, son système immunitaire crée des anticorps pour se protéger, malheureusement, ces anticorps finissent par se retourner contre l’œil.
Même si cette maladie n’a pas encore dévoilé toutes ses facettes, les scientifiques s’accordent pour assumer que le facteur génétique a également sa part. En effet, certaines races, comme le cheval Appaloosa, sont prédisposées au développement d’une uvéite.
Comment le traiter ?
Bien entendu, chaque crise inflammatoire liée à l’uvéite cause des dommages oculaires qui, en fin de compte, peuvent conduire à des changements permanents des structures internes de l’œil jusqu’à ce que le cheval devienne finalement aveugle de l’œil atteint. Il ne faut pas oublier, par ailleurs, que l’uvéite est une maladie fortement douloureuse pour l’équidé.
Il existe, en premier lieu, un traitement médical basé sur des anti-inflammatoires ainsi que des mydriatiques. Cependant, ce soin ne permet que l’atténuation de la douleur et ne résout nullement le problème. Le cheval continuera de subir des modifications au sein de son œil. De plus, l’utilisation de corticoïdes à long terme peut entraîner une dégénérescence de la cornée.
On peut donc faire appel à un chirurgien afin de réaliser une vitrectomie. Cette opération élimine le vitrer inflammatoire responsable de la réaction immunitaire et donc responsable de l’uvéite. Cependant, cette opération n’est conseillée que dans le cas où l’uvéite résulte d’une contamination antérieure à la leptospirose.
Suite à cette opération, 90% des chevaux opérés ne présentent plus aucun signe de douleurs. Quelques effets secondaires sont néanmoins remarqués : la rétine de l’œil peut se décoller, entraînant une perte complète de la vision (ce qui est un risque faible) ; au contraire, le risque d’une cataracte (soit l’opacité du cristallin : un œil qui devient finalement blanc) est un risque très présent mais facilement soignable.
Aux Etats-Unis, la mise en place d’implants de cyclosporine a fait ses preuves sur de nombreux chevaux Appaloosa. Il s’agit de mettre en place un implant dans l’œil qui diffusera, pendant 2 ans, une molécule immunosuppressive (visant à détruire les anticorps responsables de l’uvéite). Les implants n’étant fonctionnels que pendant 2 ans, elle recommence souvent une fois le traitement terminé.
L’uvéite isolée (donc une uvéite qui n’a pas de cause déterminée), est considérée comme un vice rédhibitoire pouvant faire annuler une vente.
Cavalière depuis l'âge de 10 ans, j'ai décidé de faire de ma passion mon métier. Aujourd'hui, je suis monitrice indépendante et propose également de l'aide aux entreprises équestres suite à ma licence en management des établissements équestre. Je suis également assistante de direction à Pamfou Dressage
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