Publié le 17/10/2019
Auteur :
Catégorie : Entretien du cheval

Entretien du cheval Vacciner son cheval : quand ? qui ? quoi ?

Si vous êtes propriétaire d’un cheval, la vaccination est un sujet important dont vous devez vous préoccuper. Certains vaccins sont obligatoires, d’autres simplement conseillés en fonction des individus… Pas toujours facile de s’y retrouver ! Quels chevaux doivent être vaccinés ? Quand vacciner un cheval ? Et contre quelles maladies ?

Décryptons tous cela ensemble aujourd’hui !

Pourquoi vacciner un cheval ?

Vacciner son cheval pour le protéger

Pourquoi vacciner son cheval ? Eh bien tout simplement, parce que le vacciner, c’est le protéger ! La vaccination est un procédé qui permet « d’entraîner » le système immunitaire afin de le rendre apte à agir plus vite et plus fort si la maladie se présente.

Pour faire simple, dans un vaccin, on utilise des agents (ou parties d’agents) de maladies que l’on inactive, ou dont on atténue la virulence. Leur injection dans l’organisme va faire réagir le système immunitaire. Ce dernier va produire des cellules spécifiques capables de se défendre contre ces agents. Ces cellules seront ensuite gardées en mémoire pendant un temps donné, et seront utilisées et multipliées très rapidement lorsque le cheval rencontra la maladie (s’il la rencontre).

Un cheval vacciné est donc parfaitement capable d’éliminer l’agent responsable de la maladie sans exprimer de signes cliniques de la maladie !

Vacciner son cheval pour diminuer, voire éradiquer, certaines maladies

Souvent oublié, cet aspect de la vaccination est pourtant très important. La vaccination est un acte collectif, qui permet parfois, à terme, d’éradiquer certaines maladies.

C’est le cas pour de nombreuses maladies chez l’homme, certaines autres ont été drastiquement réduites, comme la rage par exemple, aujourd’hui absente en France.

Le but de la vaccination est de limiter la circulation d’agents de maladies dans la population équine : un cheval vacciné va éliminer la maladie et non pas multiplier l’agent et le faire perdurer.

Plus on a de chevaux vaccinés, moins la maladie peut évoluer. Moins elle est présente, et moins le risque qu’un cheval la contracte un jour est élevé.

On ne pourra jamais affirmer que la vaccination protège à 100%, et ce pour diverses raisons : cheval non réceptif, déficit immunitaire, mutation de l’agent, etc. Toutefois, les risques qu’un cheval exprime la maladie un jour sont fortement réduits si le protocole de vaccination a été correctement suivi.

Contre quelles maladies vacciner son cheval ?

Actuellement, on vaccine de manière réfléchie : c’est-à-dire contre les maladies les plus courantes et également les plus dangereuses.

En France, on vaccine le plus fréquemment contre 2 maladies : la grippe équine et le tétanos.

  • La grippe équine : c’est une maladie encore relativement fréquente en France, qui se développe principalement lors de gros rassemblements de chevaux (compétition, salon, etc…). C’est pourquoi à l’heure actuelle, la vaccination contre la grippe est obligatoire pour les équidés sortant en compétition et de manière plus étendue, à ceux sortant de chez eux (selon les organisateurs d’événements). Elle provoque d’importants symptômes respiratoires et généraux qui affaiblissent considérablement le cheval.
  • Le tétanos : à l’inverse cette maladie est de plus en plus rare, mais mortelle dans la grande majorité des cas. C’est une bactérie qui vit longuement dans le sol, et rentre dans l’organisme via des plaies chez le cheval. Elle provoque de graves signes nerveux et de grandes souffrances pour le cheval.
Les chevaux ayant un contact fréquent avec d’autres, lors de compétitions par exemples, doivent impérativement être correctement vaccinés

De manière moins fréquente, on vaccine également contre la rhinopneumonie. Cette vaccination est rarement obligatoire sauf parfois pour les juments et étalons à la reproduction. Elle est en revanche conseillée selon le contexte : mise à la reproduction, présence d’un cas de rhinopneumonie dans la région, etc.

En Camargue, un autre vaccin est couramment effectué également, celui contre la Fièvre du West-Nile. Peu fréquente dans les autres régions, c’est une maladie exotique véhiculée par certains oiseaux, d’où sa fréquence en Camargue notamment. Elle n’est pas exclue ailleurs, mais beaucoup plus rare. Elle provoque une encéphalite laissant de graves séquelles, voire mortelle.

Découvrez le Carnet de cavalière

Vous êtes propriétaire, ou envisagez de le devenir bientôt ? Félicitations ! Afin de vous aider au mieux à gérer les soins et le travail de votre cheval, j’ai conçu un carnet éco-responsable ultra complet : le Carnet de cavalière.

Ce planner équestre vous permettra de suivre les soins et le travail de votre cheval, mais pas que ! Retrouvez également des idées d’exercices, des recettes DIY, des conseils et d’autres surprises !

Vous préférez créer votre carnet vous-même ? Optez pour le bullet journal à imprimer 🙂

carnet de cavalière, par cheval partage, le carnet idéal pour les propriétaires de chevaux et les demi-pensionnaires

Tous les chevaux doivent-ils être vaccinés ?

A cette question j’ai envie de répondre : OUI ! Malgré tout, nuançons quelque peu cette affirmation…

En réalité, la grosse majorité des chevaux devrait être vaccinée. On ne vaccinera toutefois pas les poulains avant 4 à 6 mois, car leur système immun est encore saturé par les anticorps que leur mère leur a transmis.

Les plus jeunes seront vaccinés après 4 à 6 mois uniquement

Chez les vieux chevaux, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est important de continuer à vacciner, car leur système immunitaire est affaibli.

Les chevaux sortant en compétition ou sur des événements de manière très régulière devront être vaccinés de manière rigoureuse pour les protéger lors de contact avec des chevaux de tous horizons.

Concernant les chevaux qui ne sortent pas de leur pré, la question est plus délicate. Le tétanos reste une vaccination indispensable, car une plaie peut arriver n’importe où ! Pour la grippe, le risque reste présent même s’il y a peu de mouvement, cela dépendra donc du cheval.

Enfin, pour les chevaux ayant tendance à faire des réactions vaccinales importantes et fréquentes, on préférera parfois stopper la vaccination pour éviter ce type de complication. Toutefois, il est possible d’essayer de vacciner avec un vaccin fabriqué par un autre laboratoire, et qui sera potentiellement mieux toléré par le cheval.

Les réactions vaccinales ne sont pas prévisibles et peuvent aller de la simple inflammation autour du site d’injection, à l’abcès ou à un choc pouvant ou non être mortel. Toutefois, notons que ces réactions restent très rares, et que le risque pris lors de la vaccination est bien inférieur à celui encouru face à certaines maladies pour des chevaux non vaccinés.

Quand vacciner son cheval ?

En ce qui concerne la période de l’année pour vacciner, il n’y a pas de règle ni de saison privilégiée.

Une visite complète est nécessaire lors de la vaccination

Personnellement j’aime bien faire venir le vétérinaire pour la vaccination en début d’hiver. En plus de vacciner mes chevaux, la visite du vétérinaire permet de faire un bilan annuel et donc de m’assurer que mes chevaux sont bien en forme pour attaquer la saison froide.

En revanche, la régularité des vaccinations est importante. Un vaccin contre la grippe est efficace au minimum 1 an. Cela peut être plus chez certains chevaux, mais pour des raisons de sécurité et administratives, le rappel de vaccin doit être fait strictement moins d’un an après la dernière injection. Les chevaux effectuant des concours internationaux et donc susceptibles de rencontrer davantage de chevaux de différents horizons doivent être vaccinés tous les 6 mois.

Pour le tétanos, certains vaccins sont efficaces 3 ans. Dans la pratique, on couple généralement ce vaccin avec celui de la grippe, et on vaccine donc le cheval tous les ans.

Pour la grippe et le tétanos, le protocole de vaccination est le suivant :

  1. Réaliser une première injection
  2. Faire un rappel, 3 à 6 semaines plus tard
  3. Faire un second rappel 5 mois après
  4. Puis, faire un rappel par an.

Le protocole de vaccination contre la rhinopneumonie est plus compliqué et doit être adapté à chaque cheval. Parlez-en avec votre vétérinaire.

Vétérinaire de métier, j'adore décrypter et expliquer les maladies du cheval et ses conséquences, et partager les astuces pour entretenir au mieux son cheval.

Poster un commentaire

Ces articles peuvent également vous intéresser :

alimentation du cheval

Les anti-inflammatoires naturels

Lorsqu’un cheval souffre d’une inflammation, qu’elle soit due à une blessure, à une maladie articulaire ou à une douleur quelconque, il est courant d’envisager un traitement par anti-inflammatoires. Mais saviez-vous qu’il est possible d’opter pour un anti-inflammatoire naturel pour soulager […]

vidéo dela vermifugation raisonnée chez le cheval

[vidéo] La vermifugation raisonnée chez le cheval

Une nouvelle vidéo est sortie sur ma chaîne YouTube ! Cette fois-ci, je vous parle de la vermifugation raisonnée. Dans cette vidéo, je vous explique :🔹 Quels sont les principaux parasites internes chez le cheval🔹 Pourquoi il est indispensable de […]

[vidéo] Les 3 besoins fondamentaux du cheval

Sortez le champagne ! Une nouvelle vidéo vient de sortir sur ma chaîne YouTube ! 🎉 Son thème ? Les besoins fondamentaux du cheval 😎 Savez-vous quels sont les besoins fondamentaux du cheval et pourquoi il est important de les […]

Suivez-moi sur les réseaux sociaux

Newsletter

Rejoignez la newsletter gratuite et recevez toutes les actualités de Cheval Partage : nouveaux articles, nouvelles vidéos, promotions en cours... Pas de spam, et vous pouvez vous désinscrire à tout moment.

En cours d'inscription...

Merci pour votre confiance !

You were not leaving your cart just like that, right?

Oups, votre commande n'a pas été finalisée !

Vous n'êtes plus qu'à quelques clics de recevoir votre carnet Cheval Partage. Vous pouvez reprendre votre commande là où vous en étiez rendu dès maintenant, ou bien laisser votre adresse e-mail ci-dessous pour l'enregistrer et la terminer plus tard :